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Ornement Angers : la gare des arbres en lévitation

Le projet de végétalisation de la gare d'Angers Saint-Laud, d'Alexis Tricoire, sera visible de l'extérieur et devrait se révéler particulièrement spectaculaire de nuit.MONTAGE PHOTO : ALEXIS TRICOIRE

Un projet de végétalisation de la gare Saint-Laud doit permettre à la ville d'affirmer son caractère horticole auprès des visiteurs arrivant par le train.

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Les gares SNCF deviennent un peu des centres commerciaux. Et le transporteur cherche aussi à y faire entrer la culture : nombreux sont aujourd'hui les halls où un piano a été installé en libre-service à l'attention des passagers attendant leur train. C'est dans ce cadre que la gare d'Angers (49) va accueillir, vraisemblablement à l'automne, une mise en scène végétale qui confirmera d'emblée au visiteur qu'il entre dans la capitale du végétal d'ornement en France.

Ce lieu a été retenu car « il s'agit d'un bel ouvrage, que le nombre de personnes qui le fréquentent est amené à augmenter et parce qu'il fallait un site emblématique en lien avec le projet », a expliqué Thierry Mariot, directeur de Gare et Connexion pour le Grand Ouest, lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion du Salon du végétal, en février dernier, à Angers.

Pour mener à bien son projet, la SNCF a fait appel à Alexis Tricoire, designer qui s'est spécialisé dans le végétal à la suite d'une rencontre avec Patrick Blanc, le créateur des murs végétaux pour qui il a conçu une exposition à Paris en 2007-2008. Dans ce cadre, Alexis Tricoire avait réalisé un plafond végétal, fait pousser des plantes rhéophytes (qui vivent dans l'eau courante) dans de grands tubes mis en place pour l'occasion, etc.

350 000 euros de budget au moins

Pour la gare d'Angers, il a imaginé et étudié, avec Végépolys, la faisabilité technique d'arbres en lévitation qui seront suspendus aux structures métalliques. Ces végétaux seront accompagnés, à leurs pieds, de plantes retombantes qui symboliseront les racines. Installés derrière la grande baie vitrée de l'entrée, ils seront visibles des voyageurs, mais aussi des personnes qui fréquenteront le parvis. « Et ce sera particulièrement vrai la nuit », a précisé Alexis Tricoire.

Outre sa carte de visite de capitale du végétal ornemental, la cité du Maine-et-Loire cultivera, à travers cette réalisation, une image tournée vers les nouvelles technologies. Le choix des sujets n'a pas été arrêté pour l'instant, mais la SNCF affirme vouloir installer des « végétaux du territoire ».

Quant à l'entretien, Alexis Tricoire le veut autant que possible limité au strict minimum. Les interventions seront toutefois assez lourdes, puisqu'il faudra travailler avec des nacelles. « Nous savons le faire », a souligné Thierry Mariot. Il faudra toutefois intervenir lors de la fermeture du bâtiment, entre minuit et cinq heures du matin, ce qui sera nouveau pour l'opérateur, semble-t-il.

Côté finances, le projet a été estimé à 350 000 euros, selon les chiffres donnés lors de la conférence de presse ou à 371 000 euros si l'on en croit le site d'informations Angers Info. Cette somme sera financée par la SNCF à hauteur d'environ 100 000 euros, ainsi que par Végépolys pour un montant de 20 000 euros de prestations, la Région pour 110 000 euros, Angers Métropole pour 70 000 euros et la ville d'Angers pour la somme de 70 000 euros.

Pascal Fayolle

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